Les tours de la cathédrale de Burgos, en Espagne, ont un charme indéfinissable.
Elles sont fières et se surpassent l’une et l’autre pour s’élancer vers le Ciel.
Tous les murs de la cathédrale sont tapissés de peintures représentant des scènes de l’Écriture, la vie des saints, des épisodes de l’histoire de l’Église, etc.
Le plafond est lui aussi magnifiquement travaillé et peint. Il en va de même pour les trois nefs et, au fond, le maître-autel, la chaire, qui est toujours conservée.
La pierre possède une noblesse intrinsèque indéfinissable qui provient de sa durabilité, de son sérieux et de sa solidité.
Le travail de la pierre témoigne mieux de l’habileté du statuaire et du sculpteur.
Par exemple, la dentelle : la dentelle est belle, mais la dentelle de pierre, comme celle de la cathédrale de Burgos, est plus belle que la dentelle de tissu ou la dentelle peinte.
Ce n’est pas seulement le travail qui a été fait, c’est la force et le charme de la pierre, symbole de la force et de l’éternité de Dieu.
Parmi un faisceau de colonnes gothiques apparaissent de belles grilles surmontées de symboles héraldiques.
L’œil passe par différents éléments, qui sont à la fois contrastés et agréables à regarder.
C’est ce qui fait son charme : c’est la continuité dans la variété. Il y a beaucoup de continuité et beaucoup de variété.
Si la dentelle avait été en plâtre au lieu d’être en pierre, on aurait fait des moules et on aurait construit 500 cathédrales avec le même plâtre dans 500 villes sur différents continents.
Regarderiez-vous cette répétition sans fin faite de plâtre ? Non, tout le monde aurait déjà détourné le regard.
Plinio Corrêa de Oliveira, conférence du 02/09/1972
Source : https://catedraismedievais.blogspot.com/2016/07/a-catedral-de-burgos-forca-e-eternidade.html
Source photo : Malopez 21, CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons
