fbpx
Menu Fermer

Ne fuyez pas la souffrance : transformez-la en prière

Avez-vous déjà pensé que votre douleur pouvait devenir un cadeau pour le Ciel ?
Chaque souffrance, acceptée avec amour, peut soulager celle des âmes du purgatoire. Il n’y a pas de larme inutile, ni d’épreuve stérile lorsqu’elle est offerte en union avec le Christ.

La foi nous enseigne que Dieu applique aux défunts les mérites des vivants. C’est pourquoi, lorsque vous acceptez vos peines — grandes ou petites —, vous participez activement à leur soulagement. C’est un mystère de communion : l’amour transforme la croix en rédemption partagée.

Voyez-vous, il existe deux types de souffrance. La volontaire, que nous choisissons librement : le jeûne, la renonciation, la privation, les petits sacrifices accomplis avec foi. Ils n’ont pas besoin d’être héroïques ; un geste sincère suffit, une parole retenue, un sourire offert malgré la fatigue. Quand vous agissez par amour, ces actes deviennent comme des gouttes fraîches qui tombent sur les âmes en attente de lumière.

Et puis, il y a la souffrance involontaire : les peines que nous ne choisissons pas — maladies, contrariétés, fatigues, déceptions, pertes. Si vous les vivez avec patience et les unissez au Christ, elles acquièrent une valeur immense. Chaque larme offerte, chaque « oui » prononcé au milieu de la douleur devient une semence de consolation qui atteint le purgatoire.

Votre douleur, unie à celle du Christ, n’est jamais perdue. Il la prend, la purifie et la transforme en soulagement pour d’autres. Ainsi, ce qui vous fait souffrir peut devenir espérance pour ceux qui attendent encore le Ciel.

Parfois, la réalité invisible du purgatoire devient si tangible qu’elle semble toucher la terre, comme e témoigne cette histoire.
Dans un noviciat jésuite de Pologne, le jeune Stanislas Kostka priait seul dans la chapelle lorsqu’une figure enveloppée de flammes apparut devant lui. C’était une âme du purgatoire. — « Dis-moi, demanda le saint, le feu qui te brûle ressemble-t-il à celui de la terre ? » — « Le feu de la terre, répondit l’apparition, n’est qu’une brise légère comparée au nôtre. »
Stanislas, bouleversé, voulut comprendre. — « Laisse-moi le sentir, ne serait-ce qu’un instant. » — « Tu ne pourrais pas le supporter, répliqua l’âme. Mais pour te convaincre, tends la main. »
Une goutte tomba sur sa peau. Un cri déchira le silence. La brûlure marqua sa paume pour toujours. Durant l’année qui lui restait à vivre, Stanislas porta cette cicatrice comme un souvenir ardent de l’amour qui purifie. Ses frères, bouleversés, intensifièrent leurs pénitences et promirent de prier davantage pour les défunts.

Non loin de là, à Zamora, en Espagne, un dominicain vit revenir son ami franciscain peu après sa mort. L’âme, entourée d’une lumière douloureuse, lui confia : — « Je dois encore souffrir pour de petites négligences de ma vie. Rien sur terre ne se compare à ce feu. Veux-tu le voir ? »
Il posa sa main sur la table du réfectoire. Le bois s’enfonça comme de la cire fondue.
Cette table existe encore : témoin silencieux du feu invisible qui purifie, non par châtiment, mais par amour.

Des siècles plus tard, sainte Catherine de Gênes l’expliquera en des mots bouleversants :
« Le feu du purgatoire est le même amour de Dieu qui brûle tout ce qui n’est pas pur. C’est le feu du désir d’aimer davantage et de ne pouvoir encore le faire pleinement. »

Vous aussi, vous pouvez participer à cet amour purificateur. Chaque croix acceptée, chaque maladie offerte, chaque injustice supportée avec patience peut être un baume pour les âmes qui attendent. Rien n’est perdu lorsqu’on offre par amour.

Ne fuyez pas la souffrance : transformez-la en prière. Dites au Seigneur : « Jésus, j’unis mes douleurs aux vôtres pour les âmes du purgatoire. »
Cette simple phrase peut leur ouvrir les portes du Ciel.

Souvenez-vous : ce qui fait mal aujourd’hui peut demain libérer ceux que vous aimez.
Votre foi peut transformer le feu en lumière, et votre croix en espérance.

Priez, offrez et accompagnez avec nous les âmes qui attendent le Ciel. Chaque jour, une prière partagée devient une flamme de miséricorde qui ne s’éteint jamais.

Source : « Un mois avec nos amis : les âmes du Purgatoire. Les connaître, les prier, les libérer », Abbé Martin Berlioux

Photo : Christ à la colonne, Gregorio Fernández, église de la Santa Vera Cruz de Valladolid. Laci3, CC0, via Wikimedia Commons.

Posted in Âmes du Purgatoire

Recommandés pour vous