Le jardin du château de Valençay est particulièrement beau.
Il est composé de grands parterres de gazon et d’arbustes, établissant une certaine distinction révérencieuse entre ceux qui regardent le château et le château lui-même.
Le parc se tient à l’écart.
Tout ce qui est respectable, et en même temps attire, reste à distance.
C’est cela la respectabilité.
Le modèle infini et parfait de cela est Notre Seigneur Jésus-Christ.
En regardant les vraies images du Divin Rédempteur, notre âme a tendance à voler vers son cœur et… s’agenouiller.
Car tout ce qui est respectable et élevé attire, mais maintient la hiérarchie.
Le château de Valençay attire. Mais est-il vrai ou non qu’il inspire le respect ?
Je vous le demande : n’est-il pas vrai que cela ferait du bien à d’innombrables personnes si, au lieu d’avoir à regarder les mairies froides d’aujourd’hui, elles pouvaient admirer un centre de bâtiments de ce type ?
Une autre question audacieuse.
Qui est le plus cultivé ?
Un paysan analphabète qui visite souvent le château et apprend à l’admirer, à l’aimer et à le respecter ?
Ou un autre qui vit dans les mêmes conditions que certains dans les campagnes aujourd’hui : il apprend à lire, à écrire, les quatre opérations arithmétiques et un peu de géographie, mais n’a de contact qu’avec la mairie, la police et le fisc ?
N’est-il pas vrai qu’une personne qui sait apprécier ce bâtiment et qui est analphabète, comprend mieux les choses qu’une personne alphabétisée qui ne sait pas l’apprécier ?
Nous devons donc reconnaître qu’il existe une autre forme d’analphabétisme.
Il ne s’agit pas d’un analphabétisme où l’on ne sait ni lire ni écrire, mais d’un analphabétisme de l’esprit, où l’on ne ressent pas les beautés et les merveilles de l’art, de la culture et de la civilisation…
(Auteur : Plinio Corrêa de Oliveira, 2 août 1989).
Source : https://castelosmedievais.blogspot.com/2018/01/castelo-de-valencay-senhorio-poder_30.html
Photo : Valéry Beaud, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons
