Les châteaux féodaux sont généralement perçus de deux manières.
Parfois, c’est le doux manoir romantique des contes de fées, avec ses tours qui brillent au clair de lune, son pont-levis qui s’abaisse silencieusement pour laisser entrer le beau et courageux prince qui vient rencontrer la dame de ses rêves, tandis que le gardien souffle dans son cor et que les notes lugubres se répandent sur le lac environnant, etc.
Pour d’autres, c’est la sombre forteresse de l’oppression d’un tyran, avec de sombres cachots dans lesquels gémissent de misérables serviteurs.
Selon cette version sinistre, les récoltes des paysans étaient détruites par les cavalcades du seigneur lors de joyeuses parties de chasse, ou pillées par son hôte lors de rudes guerres.
La vérité ne se trouve ni dans l’un ni dans l’autre de ces extrêmes, qui se contredisent à grands cris.
Le féodalisme au Moyen Âge a été instauré par l’Église.
C’est l’esprit catholique des hommes du Moyen Âge qui les a conduits à s’organiser en une société qui n’a jamais été aussi parfaite.
Ni le romantisme des troubadours, qui marque la décadence de l’esprit médiéval, ni les hantises ridicules par lesquelles les ennemis de l’Église cherchent à dénigrer les institutions de la civilisation chrétienne ne nous donnent la véritable physionomie du château féodal.
Pour le comprendre, remontons à ses origines et voyons comment sont nés les châteaux, comment ils ont évolué, comment s’est formée la société féodale dont ils sont l’image.
Si toutes les nations de la chrétienté ont eu la même structure sociale, l’évolution a été différente dans chaque cas.
Et la France est l’un des pays où le féodalisme a atteint son apogée.
(Source : « Catolicismo », n° 57, septembre 1955)
Source : https://castelosmedievais.blogspot.com/2014/09/o-castelo-medieval-joia-da-cristandade.html
Photo : Fab5669, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons
