La fête de la Sainte Nativité a le privilège — du moins est-ce l’impression personnelle que j’en ai — d’interrompre le temps. Un homme peut se trouver dans la situation la plus affligeante ; lorsque Noël arrive, c’est comme si un mur s’ouvrait et que les malheurs restaient de l’autre côté. Les cloches sonnent, Noël a commencé ! Le Christ est né : joie pour tous les hommes !
Une joie qui n’est pas la joie vulgaire de l’homme qui a conclu une bonne affaire, qui a remporté une manœuvre politique ou gagné à la loterie. Non. C’est une joie bien plus intérieure, bien plus légère, toute faite de lumière. Tandis que les autres joies sont faites de choses palpables et d’ordre secondaire, la joie propre à Noël est toute faite de lumière — c’est le Lumen Christi, la lumière de Notre Seigneur Jésus-Christ qui a resplendi sur la terre dans la nuit de Noël. Une lumière qui, année après année, n’a jamais cessé de briller, apportant une joie véritable, une véritable paix de l’âme, même aux personnes les plus tourmentées.
À l’époque de mon enfance, la nuit de Noël était une parenthèse lumineuse, pleine de quelque chose d’indescriptible, mais que tous ressentaient : c’était cette douceur, cette paix, cette tendresse qui donnait l’impression que tout le ciel étoilé de la nuit était comme en train d’imprégner la terre de parfums. Les cloches sonnaient, le son se répandait, et l’allégresse imprégnait jusqu’aux jardins. C’était une joie immense qui enveloppait tous les hommes, parce que le Christ est né, il est né à Bethléem !
Source : https://www.tesorosdelafe.com/articulo-902-la-impregnacion-de-las-alegrias-de-la-navidad
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