fbpx
Menu Fermer

Société organique et urbanisme

La place Santa Maria Formosa, à Venise, selon le célèbre tableau du Canaletto. À droite, un petit palais, dont on ne peut voir qu’une partie. Au centre, un puits. Les personnages se dispersent lentement sur la place vide. Des deux côtés, des bâtiments résidentiels, certains plus distingués et avec un certain air de noblesse, et d’autres plus populaires. Parmi ces bâtiments, certains ont des magasins au rez-de-chaussée.

On dirait un petit monde pacifique et harmonieux, dans une certaine mesure fermé sur lui-même, dans lequel coexistent côte à côte les différentes classes sociales, noblesse, commerce, travailleurs manuels, unis en fonction de l’église au fond, qui, avec son clocher, domine dignement et maternellement le tableau, enrichissant l’environnement de sa plus haute note spirituelle.

Ce microcosme, cérémonieux, distingué, cependant marqué par une note d’intimité, rassemblé autour d’une petite place, révèle l’esprit d’une société dans laquelle les hommes, loin de vouloir se dissoudre en multitudes anonymes, tendaient à constituer des noyaux organiques et différenciés, qui évitaient l’isolement, l’anonymat, l’anéantissement de l’individu face à la masse.

Comment cette place, si pittoresque et humaine, si distinguée mais où cohabitent harmonieusement les classes diverses, si typiquement sacral par le rayonnement qu’y exerce la présence du petit temple, se distingue, s’éloigne de certaines immenses places modernes, sur un mare magnum d’asphalte, perdu dans une masse agitée qui circule dans toutes les directions, l’homme n’a devant les yeux que des gratte-ciel cyclopéens qui l’écrasent. 

Source : https://www.tesorosdelafe.com/articulo-692-sociedad-organica-y-urbanismo (photo d’illustration)

Source photo : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Pigout-Robert_Place-des-terreaux_Gadagne16539_53_928.jpg

Posted in Perspective Catholique

Recommandés pour vous