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Présentation

Tradition, Famille, Propriété : une croisade en défense de la Civilisation chrétienne

La société française pour la défense de la Tradition, Famille et Propriété — TFP est une association de laïcs catholiques qui fait souvent parler d’elle à travers ses nombreuses campagnes d’action (par exemple : — contre les blasphèmes publics, — pour étendre la dévotion mariale en France et dans les pays de l’ex-URSS, — en défense de la famille, — ou pour dénoncer les effets temporels de la crise de l’Eglise, — le « catholicisme de gauche », —  et la révolution culturelle socialiste) .

Elle suscite souvent des réactions passionnées, tant des dizaines de milliers d’amis qui la soutiennent que des quelques individus qui font profession de la dénigrer.

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La TFP, une association civile de laïcs catholiques

Au regard de la loi civile, la Société française pour la défense de la Tradition, Famille et Propriété – TFP a été déclarée en 1975, sous le régime de la loi de 1901, à la préfecture des Hauts-de-Seine. Elle a notamment pour but de promouvoir dans l’opinion publique les valeurs fondamentales de la civilisation chrétienne qui forment sa devise, et de combattre – par les moyens pacifiques et légaux – la révolution culturelle athée, immorale et socialiste qui vise à les saper.

En défendant ces trois piliers de la civilisation chrétienne, la TFP veut être un obstacle à l’expansion du mouvement révolutionnaire dont le socialo-communisme et l’anarchisme soixante-huitard ont été, au XXe siècle, les expressions les plus radicales. Malgré l’échec cuisant du capitalisme d’Etat à l’Est, ce mouvement révolutionnaire continue à infecter notre société de ses principes égalitaires et libertaires, et poursuit ainsi son processus de destruction de la civilisation chrétienne. La TFP porte aussi un regard particulièrement vigilant sur l’infiltration de doctrines révolutionnaires dans les milieux catholiques.

Sur le plan religieux, la TFP française est un mouvement de laïcs catholiques, soumis à la hiérarchie ecclésiastique dans toute la mesure exigée par le droit canon. Elle fait partie d’une famille d’âmes, unie autour de la pensée et de l’action de feu le professeur Plinio Corrêa de Oliveira , dont plusieurs ouvrages ont mérité les éloges du Saint-Siège. Cette famille spirituelle est fondée sur les enseignements traditionnels du magistère de l’Eglise catholique.

Le dévouement à ces idéaux prend naturellement, dans les TFP, des formes très diverses. Certains s’y consacrent à plein temps comme volontaires, d’autres ne dédient aux activités de la TFP que leur temps de loisirs. Si la plupart sont célibataires, des pères de famille occupent également des places importantes au sein des diverses TFP. Il faut aussi mentionner les dizaines de milliers de sympathisants, correspondants, donateurs, distributeurs, etc. qui répercutent au niveau local les positions de chaque association, expliquant autour d’eux les objectifs recherchés.

L’engagement des laïcs dans la société temporelle

La vocation des TFP est en quelque sorte une réponse à l’appel lancé, dès 1957, par le Pape Pie XII qui pressait les laïcs de s’engager dans la vie temporelle afin de sanctifier le monde :

« Les relations entre l’Église et le monde, disait alors le Pape, exigent l’intervention des apôtres laïcs. La consecratio mundi (sacralisation du monde) est essentiellement l’oeuvre des laïcs eux-mêmes, d’hommes intimement liés à la vie économique et sociale, qui participent au gouvernement et aux assemblées législatives ».

Le Concile Vatican II répète et développe cet appel :

« L’oeuvre de la rédemption du Christ, tout en visant par elle-même à sauver les hommes, se propose aussi la restauration de tout l’ordre temporel.

« C’est pourquoi la mission de l’Église n’est pas seulement d’annoncer le message du Christ et sa grâce aux hommes, mais aussi d’imprégner et de perfectionner tout l’ordre temporel avec l’esprit évangélique.

« Par conséquent, les laïcs, en réalisant cette mission, exercent leur apostolat aussi bien dans le monde que dans l’Église, dans l’ordre spirituel comme dans l’ordre temporel. (…)

« Il faut que les laïcs prennent la restauration de l’ordre temporel comme leur fonction propre et que, conduits en cela par la lumière de l’Évangile et par l’esprit de l’Église, et mus par la charité chrétienne, ils agissent directement et concrètement ; que les citoyens coopèrent les uns avec les autres, avec leur compétence particulière et leur responsabilité propre ; et que partout et en toute chose ils recherchent la justice du règne de Dieu. L’ordre temporel doit être restauré de telle façon que, observant intégralement ses propres lois, il soit conforme aux principes les plus élevés de la vie chrétienne, adaptée aux circonstances des lieux, des temps et des peuples » (Apostolicam Actuositatem, n° 5 et 7).

Fidèle à ces principes, le nouveau Code de droit canon reconnaît aux oeuvres constituées à l’initiative de fidèles une grande autonomie, se contentant de les placer sous la surveillance de l’autorité diocésaine en matière de foi et de moeurs, ainsi que de discipline ecclésiastique.

C’est ainsi que de simples laïcs peuvent fonder, ériger et diriger de leur libre initiative des associations ayant pour but de promouvoir la doctrine chrétienne et exercer d’autres activités d’apostolat, tels que des oeuvres de piété ou de charité (can. 298), de travailler à ce que le message divin du salut soit connu et reçu par tous les hommes et par toute la terre (can. 225 – 1), d’imprégner d’esprit évangélique et parfaire l’ordre temporel (can. 225 – 2) en l’animant par l’esprit chrétien (can. 298 – 1).

Les objectifs de la TFP française – la défense des valeurs essentielles de la civilisation chrétienne dans la société française, ou la diffusion de livres religieux dans les anciens pays communistes (campagne Lumières sur l’Est) – rentrent donc sans aucune difficulté dans le cadre des initiatives permises aux laïcs, et même encouragées par le magistère pontifical ainsi que par le droit canon.

Les simples laïcs qui s’engagent et qui soutiennent des associations de catholiques comme la TFP le font donc dans un esprit de croisade, une croisade qui vise à imprégner d’esprit évangélique l’ordre temporel.

On présentera plus bas les trois principes qui forment le nom de la TFP: la tradition, la famille et la propriété, base de la société chrétienne.

Tradition Famille Propriété: trois piliers de la civilisation chrétienne

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Combattre une épidémie, ce n’est pas seulement administrer des antibiotiques. C’est aussi tonifier les énergies de l’organisme attaqué.

Un anticommunisme à large vue ne se limite pas à réfuter les erreurs du communisme et à en dénoncer les manoeuvres. Il s’attache aussi à raffermir les valeurs positives que celui-ci cherche à détruire.

Tradition

Vingt siècles d’action religieuse et civilisatrice de l’Eglise ont accumulé dans nos âmes, dans notre société, des valeurs surnaturelles et naturelles, individuelles et sociales, inappréciables. Une longue continuité à travers les générations leur a donné toute la solidité propre aux grandes traditions.

Sauvegarder, répandre, proclamer les principes qui régissent la civilisation véritable, c’est servir le coeur de notre tradition chrétienne.

Famille

Comme chacun sait, elle constitue la cellule de la société. Elevé par Jésus-Christ à la dignité de sacrement, le mariage des époux chrétiens confère a la famille une stabilité, à l’autorité paternelle une dignité et une force, à l’amour maternel, à l’affection filiale et aux relations fraternelles une puissance de liaison qui élèvent l’institution familiale à sa plénitude.

Le proclamer, le diffuser de toutes les manières, c’est augmenter au maximum la résistance individuelle et sociale vis-à-vis du communisme. Car celui-ci veut pratiquement éliminer le mariage, démembrer la société familiale et faire triompher l’union libre.

Propriété

La possibilité de se constituer un patrimoine, si modeste soit-il, et de le léguer à son épouse et à ses enfants est le meilleur facteur naturel de la créativité humaine.

Dans les sociétés où il n’y a pas de propriété, tout le monde est fonctionnaire du capitalisme d’Etat ou des petites collectivités micro-totalitaires rêvées par l’utopie autogestionnaire.

Le macro-capitalisme qui absorbe dans des entreprises moloch le patrimoine individuel d’une foule de gens est un mal. Le capitalisme d’Etat est un mal bien pire encore, lui qui absorbe dans les mains du super-moloch étatique le patrimoine de tous.

Pourquoi défendre aussi la Propriété ?

La nécessité de défendre la Tradition et la Famille est généralement bien comprise. Mais une intense propagande révolutionnaire qui date au moins de Jean-Jacques Rousseau et de Proudhon – «la propriété, c’est le vol» – a créé, même chez les non communistes, une certaine mauvaise conscience à l’égard de la propriété.

Les considérations ci-après montrent que la Tradition, la Famille et la Propriété sont trois principes indissociables et comment l’abandon du principe de la propriété privée serait une brèche fatale dans la muraille d’une société libre assiégée par le collectivisme.

Igor Chafarevitch, dans le Phénomène socialiste (éd. Seuil, 1977), met l’abolition de la propriété et de la famille au premier rang parmi les constantes du programme socialiste, «quel que soit le vêtement dont il s’affuble» (op.cit. p. 18). Avec de nombreux exemples historiques, il montre que: «les principes fondamentaux du socialisme sont :

– l’abolition de la propriété privée

– l’abolition de la famille

– l’abolition de la religion

– l’égalité et l’abolition de la hiérarchie dans la société» (op.cit. p. 229).

Un article du Monde (26/7/72) intitulé «Tradition, Famille, Propriété: la triple contestation des “communautaires”», présente la pensée d’un précurseur de la Théologie de la Libération, Max Delespesse, sur cette trilogie à laquelle il a consacré tout un livre «Jésus et la triple contestation : tradition, famille, propriété» (Fleurus, 1972). Pour lui, «la tradition, la famille et la propriété sont en fait trois “aliénations” fondamentales. Elles coexistent et se soutiennent par un jeu complexe de relations de toutes sortes. Il s’agit d’un bloc cohérent dont on ne peut séparer les éléments». Il déplore que «l’Eglise se présente fréquemment comme la garante de la tradition, de la famille et de la propriété» et qu’un mouvement né en Amérique latine ait fait «de la défense de cette trilogie l’essentiel de son programme».

De fait, le Magistère traditionnel de l’Eglise a toujours vigoureusement défendu ces notions fondamentales de l’ordre naturel et chrétien. Parmi les nombreuses encycliques qui traitent de la question, on trouve notamment dans Quod apostolici muneris, de Léon XIII, une défense approfondie de la famille et de la propriété face aux erreurs socialistes (Les Enseignements pontificaux: la paix intérieure des nations, Desclée, 1962, pp. 59 à 62).

La propriété privée peut être individuelle, familiale ou sociale. La Civilisation Chrétienne a remarquablement développé le caractère familial de la propriété. La Révolution française a exacerbé son caractère individuel, ouvrant la porte à tous les excès du libéralisme. La Révolution communiste a exacerbé son caractère social, pour aboutir à l’étatisation et donc à l’abolition de la propriété privée.

«Les communistes peuvent résumer leur théorie dans cette formule unique : abolition de la propriété privée» (Manifeste du parti communiste, Marx et Engels, 1848).

Cette abolition conduit à la négation de la personne, car nier à l’individu le droit de propriété, c’est lui refuser le droit de disposer des fruits de son travail comme il l’entend, autrement dit c’est nier son autonomie et sa liberté. La reconnaissance de la dignité personnelle de l’homme tient ferme ou croule selon qu’on lui reconnaît ou non le droit de propriété (cf. Pie XII, AI. au Congrès du Droit privé, 1948).

Nier la propriété familiale ou sociale, c’est également retirer aux familles et aux institutions privées, les conditions normales de leur existence et de leur épanouissement.

Famille et Propriété se conjuguent dans la notion d’héritage. Cette transmission familiale de la propriété est comme la trace matérielle d’une transmission d’ordre supérieur, qui est celle des biens spirituels et des biens culturels. Cette transmission, où la Famille joue un rôle privilégié et irremplaçable, c’est la Tradition. Chaque génération l’enrichit d’une nouvelle expérience et l’allège de ses scories. Sans elle, il n’y a pas d’authentique progrès.

La tentation égalitaire : dangereux extrémisme qui menace la société moderne

Comme c’est habituellement au nom de l’égalité que sont menés les plus graves assauts contre la Tradition, la Famille et la Propriété, il importe de clarifier cette question:

Entre les inégalités monstrueuses du monde païen d’avant Jésus-Christ (esclavage, condition servile de la femme, etc… ) et l’égalitarisme forcené des révolutions modernes, la TFP préconise l’harmonieux équilibre que seule la Civilisation Chrétienne a su apporter.

L’égalité complète est non seulement impossible à réaliser, mais elle n’est pas même souhaitable. Car, quoi qu’en pensent les égalitaires, elle constituerait une grave injustice.

Il serait injuste d’imposer l’égalité dans un univers où, pour les raisons les plus élevées, Dieu a créé un ordre de choses où tous les êtres sont inégaux – y compris, et surtout, l’homme *.

Selon l’enseignement de Saint Thomas, la diversité des créatures et leur harmonieuse gradation hiérarchique constituent en elles-mêmes un bien. Car elles permettent aux perfections divines de se refléter avec plus d’éclat dans toute la création **. Pour cette raison, dans un monde où toutes les créatures seraient égales, la ressemblance entre la créature et le Créateur serait éliminée dans la plus grande mesure possible.

Cependant, il ne faudrait pas en conclure que plus l’inégalité est grande, plus parfaite est la justice. Car Dieu n’a pas créé d’inégalités terrifiantes ou monstrueuses, mais au contraire des inégalités proportionnées à la créature et au bien de chaque être, et propre à l’ordonnancement général de la création.

Il ne faudrait pas non plus en conclure que toute inégalité est nécessairement un bien.

Tous les hommes sont égaux par leur nature; ils ne diffèrent que par leurs accidents. Les droits de l’homme qui découlent du simple fait d’être homme (tels que le droit à la vie, à l’honneur, aux conditions nécessaires à une digne existence, au travail, à la propriété, etc…) sont les mêmes pour tous. Et les inégalités qui attentent à ces droits doivent être considérées contraires à l’ordre naturel établi par Dieu.

Cependant, toutes les inégalités accidentelles contenues dans ces limites, comme celles qui dérivent de la vertu, du talent, de la force, de la capacité de travail, de la beauté, de la famille, de l’éducation, de la tradition, etc., sont justes et en accord avec l’ordre naturel.

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* Cf. Matt. XXV, 14-30; 1 Cor. XII, 2831; St Thomas d’Aquin, Summa contra Gentiles, 111, chap. 57.

** Cf. St Thomas d’Aquin, Summa contra Gentiles, II, ch. 45; Summa Theologica, la. 47, art. 2.

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