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Le Saint-Suaire de Turin, l’icône mystérieuse

Valeurs Actuelles a consacré un long article au Saint-Suaire de Turin, le douze septembre dernier. L’hebdomadaire reprend la rigoureuse étude de l’historien Jean-Christian Petitfils. En voici quelques extraits.

« C‘est un tissu unique, un objet historique auquel nul autre ne peut se comparer, lui disputer sa capacité de fascination ni son aura de mystère. Unique, le linceul de Turin ne l’est pas par son ancienneté : on possède des tissus plus vieux de plusieurs siècles, en parfait état de conservation. (…) », rappelle la rédaction de Valeurs Actuelles.

« Mais là où le Saint Suaire devient unique, c’est qu’il porte imprimé en ses fibres, s’il est authentique, l’histoire de la passion et de la mort de Jésus-Christ, apportant un témoignage inestimable sur un événement qui a bouleversé l’histoire de l’humanité, et l’a divisée en un “avant” et un “après”. Et là où on aborde aux rives du plus fascinant mystère, c’est que, malgré des décennies de recherches, la nature de l’image qui délivre ce témoignage reste absolument inexpliquée, nul n’étant capable de dire comment elle s’est formée. »

« Avec sa rigueur d’historien, Jean-Christian Petitfils a entrepris d’en faire la synthèse dans un livre (…), une enquête solide, qui a le grand mérite de ne pas mélanger les genres entre le registre de la science et de l’histoire, et celui de la foi. »

« Car, c’est le plus important, les études ne tendent pas seulement à prouver qu’il s’agit bien là d’un tissu datant du Ier siècle, d’origine proche-orientale, ayant servi à ensevelir un homme : mais aussi que le tissu porte l’empreinte d’un supplicié, qui a subi l’épreuve terrible de la crucifixion, après avoir été roué de coups, flagellé à la façon romaine et avoir vu sa tête recouverte d’une couronne d’épines ; puis qui, après sa mort, a vu son flanc percé d’un coup de lance romaine, d’où il est sorti un fort écoulement d’eau et de sang. On ne connaît, dans l’histoire, qu’un seul personnage qui ait subi une telle conjonction de supplices : c’est Jésus-Christ. Du reste, de qui d’autre aurait-on pris la peine de conserver pieusement, des siècles durant, un linge funéraire ainsi souillé ? », interroge le journaliste.

« Les empreintes du linceul à la fois confirment avec précision le récit des Évangiles et fournissent de précieux détails sur ce qu’ils ne disent pas : ainsi, alors que l’iconographie traditionnelle représentait les clous plantés dans les paumes des mains de Jésus, le linceul révèle qu’ils furent, en réalité, plantés dans un endroit du poignet connu sous le nom d’“espace de Destot”, là seul où on pouvait planter les clous sans que les chairs se déchirent…»

« Autre élément d’identification, inexplicable mais troublant : le sang du supplicié a bien imprégné le tissu, mais celui-ci, qui ne conserve aucune trace d’une quelconque putréfaction, ne comporte non plus aucune trace d’arrachement, ce qui se serait produit au niveau des taches de sang si on en avait ultérieurement retiré le corps ; comme si celui-ci s’était, littéralement, volatilisé…»

Enfin, la façon dont l’image du linceul se serait formée est elle-même mystérieuse :

« Car c’est bien là le plus grand et le plus surprenant mystère du linceul : si les taches de sang et de sueur qu’il comporte l’ont imprégné de la manière la plus classique qui soit, il porte aussi l’empreinte de l’image du corps du supplicié dans son ensemble, sans que l’on puisse comprendre comment cette image, dont il n’y a aucun autre exemple au monde, s’est formée. Produite par un très superficiel brunissement des fibrilles de lin du tissu, sans aucune trace de pigment ni de mouvement directionnel d’un quelconque pinceau, c’est donc une image négative, tridimensionnelle, la densité de l’empreinte étant relative à la distance entre le corps et le tissu, et étant similaire sur les faces frontale et dorsale du linge, comme si, écrit Jean-Christian Petitfils, elles “faisaient abstraction du poids du corps et que celui-ci se trouvait en état d’apesanteur”. Les incendies auxquels a échappé le linceul n’ont eu aucun effet sur l’image, “quasi indélébile, résistante à la chaleur et à l’eau “.».

« Pour les croyants, le caractère inexplicable de l’image renforce le message surnaturel du suaire, témoin non plus seulement de la passion du Christ, mais aussi de sa résurrection. Paul Claudel en disait : “Plus qu’une image, c’est une présence !” Présence éminemment mystérieuse, comme celle de ce Dieu à la fois tout-puissant et qui s’est offert aux hommes sous l’apparence d’une victime impuissante, pour mieux leur laisser la liberté de croire ou de ne pas croire. »

Et Jean-Christian Petitfils, de conclure avec cette belle réflexion : « Libéré de la souffrance, noble et serein, d’une grave et sublime majesté, il semble nous poser la même question que Jésus le Nazarénien posait déjà à ses disciples sur les routes de Galilée et de Judée : “Et toi, qui dis-tu que je suis ?” »

Source : https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/culture/licone-mysterieuse

Source image : vincentdetarle.free.fr

Posted in Cathédrales

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