Des siècles de révolutions égalitaires et anti-chrétiennes ont maltraité la cathédrale à tous points de vue, la reléguant au rang de simple objet de visite et de profit pour les touristes étrangers.
Si elle avait une voix et pouvait pleurer ces attaques, comme Job dans ses lamentations, elle aurait poussé des rugissements de douleur pour la crise qui a consumé la Sainte Église catholique romaine au cours des six dernières décennies, alimentée par la « fumée de Satan ».
Cette fumée satanique progressiste s’apprêtait à l’enlever avec la haine qui a participé à la crucifixion de Notre Seigneur Jésus-Christ sur le Calvaire.
Le directeur du « Figaro Hors-Série », Michel De Jaeghere, a consigné dans ses pages cette surprenante contradiction : l’incendie, qui devait être le dernier coup porté à la vénérable structure gothique, « nous l’a fait aimer comme jamais auparavant […] il a eu un impact qui a surpris jusqu’à ses plus fervents admirateurs. L’émotion semblait dominer le monde entier ».
L’effet de sa tragédie est tel qu’un article publié dans les Émirats arabes unis va jusqu’à avouer, au milieu des vapeurs toxiques de l’islam, que « Notre-Dame représente une réalité plus profonde, au-delà du flou de nos vies ».
Le même De Jaeghere condense les crimes atroces commis contre Notre-Dame, symbole ultime de l’Eglise et de la civilisation chrétienne qu’elle inspire.
Des crimes historiques, religieux et temporels, commis dans la plus vile indifférence par ceux qui étaient censés la protéger.
Les gouvernements monarchiques de Louis XV et Louis XVI approuvent le projet de démolition de la cathédrale pour la remplacer, au mieux, par un temple de style grec.
La Révolution – qui finit par arrêter le projet des rois – détruit la Bastille, poursuit De Jaeghere, démantèle de vénérables églises et couvents pour introniser une mégère à moitié nue comme « déesse Raison » dans la cathédrale bénie.
Elle a rasé le Palais du Temple où Louis XVI, Marie-Antoinette et leurs enfants se préparaient à l’échafaud ou au pire des destins ; Haussmann a détruit le Paris du Moyen Âge (16 églises démolies sur la seule Île-de-la-Cité) pour construire des boulevards ; la Troisième République a rasé le palais royal des Tuileries.
Aujourd’hui encore, note De Jaeghere, tout est fait en France – et dans le monde par imitation – pour effacer nos racines chrétiennes, répudier la morale de l’Église, et même inscrire l’avortement comme un droit de l’homme dans la Constitution.
C’est ce qu’a célébré le président Emmanuel Macron dans un discours au temple du Grand Orient de France.
Seuls 6,6 % des fidèles assistent aux cérémonies de Notre-Dame chaque dimanche, 2 % selon le dernier sondage. Et moins de 25 % des nouveau-nés sont baptisés, tandis que les rues sont remplies d’adeptes de l’islam priant le Coran, qui ordonne de massacrer les chrétiens ou de les réduire en esclavage.
Notre-Dame, symbole de la France chrétienne, est devenue le sanctuaire d’une religion abandonnée, tolérée comme un édifice par les 13 millions de touristes qui la visitent chaque année.
La France officielle fait comme si son passé catholique n’existait plus et que le culte des droits de l’homme avait le dernier mot.
L’Union européenne lui garantit qu’elle peut vivre à plat ventre, ne satisfaisant que ses convoitises et ses instincts primitifs.
Le château royal de Versailles est devenu un musée, les châteaux des princes ont été confisqués pour faire le bonheur des touristes, et les Français ont pris plaisir à visiter des châteaux transformés en monuments nationaux, ajoute M. De Jaeghere.
Un mystérieux changement
Mais l’effondrement de Notre-Dame a été l’occasion d’un profond renversement de tendance.
Comme dans une sorte de jugement privé, l’incendie a montré à la France et au monde, en une seule image, l’immensité de tous ces reniements révolutionnaires et la dureté de cœur de siècles d’indifférence. Cette image « nous a soudain horrifiés », a déclaré M. De Jaeghere.
Ses restes fumaient encore lorsqu’une « passion » est née pour la résurrection de la cathédrale-mère, antidote aux poisons qui déshumanisent nos sociétés, écrit le directeur du « Figaro Hors Série ».
L’indifférence « a été remplacée par un respect amoureux du passé », les dons ont afflué, sans que personne ne réclame un centime à l’Etat.
Le président Macron, dans son discours du 7 décembre, a parlé de 340 000 donateurs volontaires venus de 150 pays, notamment des Etats-Unis, de ceux qui ont donné une pièce de monnaie aux mécènes français qui ont offert des millions d’euros.
Le Président, continuateur des crimes historiques susmentionnés, a avoué que le monde reconnaissait que Notre-Dame, le prodige architectural de la Sainte Eglise, était l’âme de la France et de la civilisation chrétienne.
« Elle est plus grande que nous », conclut-il, appliquant le dicton du célèbre et controversé écrivain Antoine de Saint-Exupéry : « Quiconque a à cœur de construire une cathédrale est déjà un vainqueur ».
Source : https://catedraismedievais.blogspot.com/2025/03/notre-dame-de-paris-catedral-flagelada.html
Source photo : GodefroyParis, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons