La façade de la cathédrale de Bourges, dans le centre de la France, comporte cinq grands portiques qui donnent accès à la cathédrale.
La porte centrale se trouve au bas d’une série d’arcs. Elle est constituée d’un triangle rempli d’images sculptées dans la pierre, lui-même surmonté d’un autre triangle principal.
Ensuite, il y a une rosace remplie de vitraux. De chaque côté de la rosace se trouvent deux niches avec des images.
Dans le triangle, il y a un certain nombre d’arcs gothiques dans l’épaisseur du mur qui tendent vers l’arrondi.
Ils sont recouverts de petites images. Vient ensuite la porte elle-même.
Sur le tympan de la porte se trouve une image de Notre Seigneur Jésus-Christ victorieux, triomphant. Puis de nouvelles figures.
Enfin, en bas, se trouvent les portes en bois, toutes sculptées et surmontées de rosaces.
La structure des portes latérales est la même, mais moins riche. Elles accompagnent la porte centrale comme les demoiselles d’honneur accompagnaient la reine.
La porte est construite en surplomb de la façade. Par temps de pluie ou en plein soleil, les gens peuvent être quelque peu protégés.
Dans les bâtiments modernes, même les plus modestes, on se préoccupe également de placer quelque chose à l’entrée pour protéger la personne qui entre.
Pour que, pendant qu’elle sort la clé pour ouvrir la porte, ou pendant qu’elle attend qu’on réponde à la sonnette, elle ne soit pas soumise à la pluie. Dans ses expressions les plus simples, il peut s’agir d’une feuille de verre perpendiculaire au mur.
Ici, pour arriver à ce résultat, on peut voir la magnificence du bon goût et de la beauté artistique que l’art gothique a mis en œuvre.
Car tout a pour but l’ornement, mais un ornement qui a une utilité.
De chaque côté de la porte centrale, il y en a deux autres. Cela fait cinq portes.
Tout cela a été sculpté dans la pierre. Les sculptures sont nombreuses et beaucoup d’entre elles sont de véritables œuvres d’art.
Les médiévaux ne s’embarrassaient pas de main-d’œuvre et ne voulaient pas terminer rapidement. Rien n’y est fait au galop, uniquement pour aller vite.
Les choses n’étaient pas étiquetées en fonction de leur laideur ou de leur beauté. L’homme médiéval n’était pas esclave du temps comme le pauvre homme moderne l’est – et pense qu’il est agréable de l’être.
La construction de ces cathédrales pouvait prendre cent ou deux cents ans. Et les générations qui ont contribué à la construction de cette cathédrale sont mortes en paix en sachant qu’elles ne la verraient pas achevée.
Mais c’étaient des générations de foi, et elles savaient que lorsqu’elles atteindraient le Ciel, elles auraient devant elles une vision incomparablement plus belle que la cathédrale.
Et cette vision serait la récompense de la paix avec laquelle elles se sont endormies en Dieu.
Leurs corps ont été enterrés dans ou près de la cathédrale, les mains croisées, dans l’attente de la miséricorde et du jugement de Dieu.
(Auteur : Plinio Corrêa de Oliveira. Texte non révisé par l’auteur.)
Source : https://catedraismedievais.blogspot.com/2015/05/a-catedral-de-bourges-uma-das-mais.html
Source photo : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Bourges_-cath%C3%A9drale_Saint-%C3%89tienne,_flanc_sud(06).jpg
Fab5669, CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons
