La Sainte-Chapelle élève Dieu dans une extraordinaire envolée de l’esprit. C’est compréhensible, car il s’agit d’une chapelle comportant de nombreux éléments explicitement religieux.
Beaucoup d’églises construites plus tard parlent de religion, mais rien ne vous élève au ciel de cette manière.
Ce que la Sainte-Chapelle révèle, c’est le désir d’un lieu où les gens pourraient vivre dans la lumière et le cristal. Et donc dans le rêve.
C’est la clé de l’interprétation de la Sainte-Chapelle.
Si l’art de faire des cristaux avait conduit à faire des palais de cristal pour y vivre, quelles lumières et quelles choses n’en sortiraient pas ?
On pourrait en dire autant d’autres matériaux nobles existants.
Cependant, le secret médiéval de la fabrication de nombreux objets s’est perdu avec l’engouement de la Renaissance pour l’utilisation exclusive du verre à vitre.
Combien d’autres choses auraient existé si l’homme n’avait pas stupidement rejeté l’esprit médiéval !
Ces choses qui pourraient exister, mais qui n’existent pas, donneraient à cette vie un sens et une magnificence dont nous n’avons aucune idée.
Dieu notre Seigneur laisse transparaître son absolu à travers ces prises de conscience. La salle des ogives du Palais de Justice de Paris – tellement plus simple que la Sainte-Chapelle – produit tout à fait cette impression !
Les choses gothiques, dans des proportions tantôt plus grandes, tantôt plus petites, produisent des impressions d’absolu, quand elles ne donnent pas l’impression de l’absolu complet.
Par exemple, le contraste très visible dans la Sainte-Chapelle entre la belle et forte rugosité de la pierre et la délicatesse des vitraux.
Mais que ce contraste est magnifique et qu’il est discret, si bien que s’il n’attire pas notre regard, nous ne le remarquons pas ! C’est l’absolu.
Source : https://catedraismedievais.blogspot.com/2012/09/a-capela-para-coroa-de-espinhos-um.html
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