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La valeur de l’amitié

On ne peut pas imaginer le genre humain sans amitiés ; ce serait concevoir un genre inhumain.

L’homme est fait de telle manière que, lorsqu’il est joyeux et qu’il communique sa joie, il multiplie cette joie ; lorsqu’il est triste et qu’il communique sa tristesse, il divise cette tristesse.

Le véritable sens de l’amitié est la rencontre des âmes au plus profond d’elles-mêmes, dans ce qu’il y a de plus spirituel et religieux ; les choses résonnent en elles de la même manière, et il se produit entre elles quelque chose qui est comme une union, une sorte de fusion.

S’accomplit alors cette expression de l’Écriture : un ami qui aime un autre comme sa propre âme (cf. 1 R 18,1 ; 20,17). Tel est le rôle de l’amitié.

L’idéal chevaleresque de l’amitié d’autrefois est mort !

De la loyauté, par exemple, on ne peut même plus parler, tant elle appartient au passé. Elle est morte.

Et pourtant, c’est une condition sans laquelle les relations humaines laissent beaucoup à désirer.

Dans chaque peuple, il existe une manière propre de se lier d’amitié, qui inspire et conditionne jusque dans les profondeurs les institutions et la vie de la nation : ses manières d’agir, ses habitudes, etc.

On ne connaît pas en profondeur l’histoire d’une nation si l’on ne connaît pas comment s’y établissent les amitiés et les inimitiés.

La véritable amitié découle d’affinités profondes et de la nécessité d’établir une convivialité qui n’est pas celle de n’importe quel homme avec n’importe quel autre, mais celle de cet homme avec quelqu’un, en vertu des particularités que possèdent l’un et l’autre, et qui font qu’ils se comprennent et s’estiment avec plus de précision.

Comme les pairs de Charlemagne

Le prototype de l’amitié de haut lignage, qui honore l’homme, est l’amitié qui unissait Charlemagne à ses pairs.

Ils étaient tous faits pour une même mission, et se complétaient mutuellement. Chacun sentait que la présence de l’autre dans l’exécution de sa propre œuvre était indispensable.

Une telle collaboration engendre une estime et une ressemblance bienfaisantes. De telle sorte que, lorsque « A » voit que « B » a fait telle chose, c’est comme s’il l’avait faite lui-même. Ce n’est donc pas une simple coopération, mais un “sentiment commun”, qui donne naissance à l’amitié.

Les amis de Notre Seigneur

Par exemple, Jésus-Christ avait avec Lazare, Marie et Marthe une amitié fruit d’une immense convivialité. Pourquoi ? Parce que lui-même prenait plaisir à la compagnie des trois.

L’instinct de sociabilité exige, dans son excellence, d’être étroitement lié à certaines personnes.

Par nature, ces amitiés sont peu nombreuses. Mais c’est justement pour cela qu’elles doivent être cultivées avec ardeur, traitées avec soin, car elles ont une grande valeur.

Source : https://www.tesorosdelafe.com/articulo-395-el-valor-de-la-amistad

Source photo : Johannes Vermeer, Public domain, via Wikimedia Commons

Posted in Actualités, Perspective Catholique, Point de vue

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