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La loi humaine doit-elle être modifiée chaque fois que l’on peut l’améliorer ?

Il est dit dans les Décrétales que « c’est une absurdité et un affront détestable que de se permettre de rompre les traditions que nous avons reçues de nos ancêtres ».


Je réponds que, comme nous l’avons dit, la loi humaine n’est modifiée à bon droit que lorsque, par cette modification, on recherche le bien commun ; mais la modification même d’une loi est en elle-même un préjudice pour le bien commun, parce que la coutume aide beaucoup à l’observation des lois, de sorte que ce qui est fait contrairement à une coutume commune, même si c’est en soi peu de chose, est regardé comme grave.

Par conséquent, lorsqu’une loi est modifiée, son pouvoir répressif diminue dans la mesure où la coutume est supprimée, et donc la loi humaine ne devrait jamais être modifiée sauf si le bien commun est compensé d’une part autant qu’il est lésé d’autre part. Cela se produit en fait soit lorsque le nouveau décret présente l’avantage le plus grand et le plus évident, soit en cas d’extrême nécessité, lorsque la loi en vigueur contient une injustice manifeste ou que son application est extrêmement préjudiciable. C’est pourquoi le jurisconsulte dit que « pour établir de nouvelles règles, il est nécessaire que leur utilité soit évidente, de sorte qu’elle justifie l’abandon de ce qui a été considéré comme équitable pendant longtemps ».

  • Thomas d’Aquin, Somme théologique, I-II, q. 97, a. 2 apud Plinio Corrêa de Oliveira, Noblesse et élites traditionnelles analogues dans les discours de Pie XII au patriciat et à la noblesse romaine, Ed. Fernando III le Saint, Madrid, 1993, p. 80.

Source : https://www.tesorosdelafe.com/articulo-1903-debe-modificarse-la-ley-humana-siempre-que-se-encuentra-algo-mejor

Source photo : Fra Angelico, Public domain, via Wikimedia Commons

Posted in Perspective Catholique

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