La grandeur impériale de l’Angleterre du XIX? siècle a consisté à absorber l’empire colonial du Portugal et de l’Espagne, et à les réduire à néant.
Ce n’était déjà plus l’Angleterre du Parlement empreint d’esprit gothique.
Ce n’était pas l’Angleterre de Westminster.
C’est une autre Angleterre : celle de l’argent.
Dans les œuvres architecturales apparaissent la lumière primordiale et le péché capital des peuples, et elles montrent comment les deux coexistent aujourd’hui.
À l’intérieur de l’Angleterre de l’argent, il y a une nostalgie de l’Angleterre médiévale.
Ils estiment qu’il n’est pas nécessaire de rompre entièrement avec l’Angleterre gothique.
Et Augustus Welby Pugin a eu l’âme pour comprendre ce problème et a su représenter la lumière primordiale dans l’architecture.
Il s’est adressé à une veine encore vivante dans l’Angleterre d’aujourd’hui.
Il a compris l’âme anglaise, il a compris sa lumière primordiale.
Il a vu les points sensibles où ces âmes peuvent être travaillées pour le bien.
Cela exige un esprit profondément catholique.
Il a su toucher, par des moyens symboliques, l’âme de son pays.
Il a su réaliser des monuments que beaucoup, même des protestants, ont admirés.
Il a su toucher à ce point qu’il a été haï.
Et un homme ne peut jamais être sûr d’avoir raison tant qu’il n’a pas entendu le gémissement de l’adversaire.
Tant que l’adversaire n’a pas laissé échapper une imprécation, ou n’a pas gémi, il peut encore douter de son propre succès.
Il a été haï par certains protestants, il a été haï par de nombreux catholiques, surtout par les catholiques libéraux, ou les ancêtres des progressistes.
Ce serait une gloire que de véritables catholiques anglais commandent un jour la construction d’une chose que cet homme a rêvée mais n’a pas pu réaliser.
Ce serait le plus grand hommage à un homme aussi catholique.
Les hommes qui ne cherchent pas à réaliser les choses rêvées par la foi ne sont pas des hommes.
Telle fut l’âme des bâtisseurs des cathédrales du Moyen Âge.
Mais leur esprit ne s’est pas limité à l’ère médiévale.
Il vit dans l’Église catholique, qui inspire, à travers les siècles, des audaces plus médiévales que celles qu’osèrent les médiévaux eux-mêmes.
(Auteur : Plinio Corrêa de Oliveira. Notes non révisées par l’auteur.)
Source : https://catedraismedievais.blogspot.com/2018/06/o-gotico-e-luz-primordial-da-inglaterra.html
Source photo : Tony Moorey, CC BY 2.0, via Wikimedia Commons