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Le sacre des rois de France dans la cathédrale de REIMS

Le garde des sceaux de France, faisant office de chancelier, monte à l’autel du côté de l’Évangile et appelle les douze pairs du roi.

Au son de l’orgue, l’archevêque pose la couronne de Charlemagne sur sa tête, tandis que les ducs et pairs la touchent de la main en signe d’assistance, d’obéissance et de fidélité.

Après que le roi a drapé ses épaules du grand manteau bleu bordé d’hermine et parsemé de fleurs de lys d’or, il est conduit, la couronne sur la tête, le sceptre dans la main droite et le bâton de justice dans la main gauche, jusqu’au trône où il s’assoit.

Les pairs l’embrassent et proclament à trois reprises : « Vivat Rex in aeternum ! ». C’est l’intronisation.

Les cloches sonnent, les portes de la cathédrale s’ouvrent en grand et la foule, qui a rempli la nef de ses acclamations pendant plusieurs minutes, vient voir le Roi que Dieu lui a donné.

Lorsque l’archevêque commence la messe, de petits oiseaux symboliques sont lâchés des voûtes. Des hérauts d’armes lancent des médailles de consécration.

Il y a des volées de mousquets et d’obus d’artillerie.

Les cloches sonnent « à toute volée » dans les paroisses et les couvents, et l’immense clameur de joie qui parcourt la ville annonce à la France que le trône vient de recevoir le fils de Saint Louis.

« La belle journée que celle du sacre ! Je ne l’oublierai de ma vie », s’exclame Marie-Antoinette avec émotion.

Il était de tradition, perpétuée depuis le temps de saint Louis, que le roi de France réserve un jour, lors des fêtes du sacre, pour soigner les regrettables blessures physiques des malades de son royaume. C’était une tâche répugnante et méritoire.

Deux mille quatre cents scrofuleux et cancéreux s’alignaient de part et d’autre d’une longue avenue qui traversait le parc à droite de l’église.

« Par la chaleur, dit le duc de Croy, qui assiste à l’épisode, la puanteur était énorme et l’air contagieux, de sorte qu’il fallut beaucoup de courage et de force au roi pour participer à cette cérémonie, que je n’aurais pas jugée, avant de la voir, si grossière et si dégoûtante. »

Accompagné des maréchaux de France et des officiers de la couronne, Louis XVI, sans se laisser décourager par l’odeur et l’aspect de ces horribles plaies, touche paternellement chacun des malades sur le front, sur les deux joues et sur le menton, en faisant le signe de la croix et en prononçant à chaque fois cette phrase :

  • Le Roi te touche, Dieu te guérit.

La tradition veut que de nombreux malades aient été guéris à cette occasion.

Source : https://catedraismedievais.blogspot.com/2015/06/a-coroacao-dos-reis-da-franca-na.html

Source photo : Tontonflingueur, CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons

Posted in Cathédrales

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