Lors d’un entretien au Irish Time le treize juillet 2013, Pierre-Louis de La Rochefoucauld, duc d’Estissac, avait déclaré qu’il ne commémorait pas l’anniversaire de la chute de la Bastille, l’événement révolutionnaire qui a marqué le début de la chute de la monarchie en France.
Le duc affirme que de nombreux nobles français ont adopté cette position et que le socialisme progressiste du président François Hollande a renforcé leur refus.
« Lors de la Révolution française, nous devions fuir, nous cacher ou être tués », explique-t-il. Il y a 224 ans, le jour de la Bastille, son ancêtre François Alexandre Frédéric de La Rochefoucauld s’était vu demander par le roi Louis XVI s’il y avait une révolte à Paris.
Il répondit par une phrase célèbre : « Non, Votre Majesté. Ce n’est pas une révolte, c’est une révolution ».
Depuis, neuf générations de La Rochefoucauld se sont succédé, une famille dont la lignée est solidement établie depuis au moins mille ans, depuis Foucauld Ier en 1019.
Une quinzaine de membres de cette famille ont été guillotinés lors des criminelles journées révolutionnaires.
Le plus célèbre est le bienheureux Pierre-Louis de La Rochefoucauld, évêque de Saintes, assassiné au carrefour des rues d’Assas et de Vaugirard à Paris après avoir été emprisonné avec 150 autres ecclésiastiques dans la chapelle du Carmel pendant les sanglantes « Journées de septembre » de 1792.
« On leur a ordonné de reconnaître la nouvelle Constitution de l’Église sous la Révolution. Et ils ont tous dit ‘non’. Ils ont été amenés un par un dans le jardin, où des dizaines de ‘patriotes’ leur sont tombés dessus, les tuant à coups de marteau et de couteau ».
Mgr Pierre-Louis de La Rochefoucauld a été béatifié en 1920 et aurait été canonisé si, selon le duc, l’épiscopat n’avait pas craint le gouvernement républicain.
« En France, tous les gouvernements en place pensent que la Révolution française a été une chose merveilleuse », confie tristement le duc.
Mais « si vous allez dans une église, vous trouverez des gens comme moi. La chevalerie est la base de l’ancienne noblesse, et la foi catholique est la base de la chevalerie. Il y a des familles comme la nôtre dans toute l’Europe », ajoute-t-il.
Le duc n’est pas un adepte des manifestations de rue, mais il est sorti deux fois pour protester contre la légalisation du « mariage » homosexuel.
Les manifestants étaient « heureux et sympathiques, mais j’ai été horrifié par le comportement de la police », remarque-t-il.
Si des doutes subsistaient, le ministre socialiste de l’éducation, Vincent Peillon, les a définitivement levés.
Dans son livre La Révolution française n’est pas finie, ce dernier appelle à en finir avec la religion catholique et les conservateurs religieux en général, les accusant de s’opposer à l’idéologie du genre et au « mariage » homosexuel.
Pour le duc, le gouvernement socialiste actuel est la continuation moderne du régime de terreur des Jacobins.
En France, six mille nobles se battent pour stopper l’effondrement de leurs domaines – symbolisés par leurs châteaux – et de leurs traditions, inscrites dans presque tous les coins du pays.
Le duc aime chasser dans la forêt d’Orléans, une pratique séculaire étroitement liée aux débuts de la noblesse au Moyen-Âge que la législation socio-écologique veut interdire.
La noblesse conserve une grande partie du patrimoine familial historique de la France.
du patrimoine familial historique de la France
Le duc vit de ses terres et est horrifié par l’expression anglo-saxonne « making money » (“faire de l’argent”). « Je trouve ça horrible, horrible. Et je ne suis pas le seul à le penser ».
Il s’oppose aux fortunes basées sur la finance, parce qu’elles proviennent et produisent des choses qui ont une réalité fictive, éphémère et trompeuse.
Apparemment, cette attitude des nobles pourrait être partagée par le président socialiste Hollande, qui se dit opposé au capitalisme, ainsi que par bien d’autres hérauts qui aiment à se poser en défenseurs des pauvres.
Mais la réalité en est bien éloignée, car ces populistes « généreux » et « humbles » détestent les positions de la noblesse, parce qu’elles sont réellement et sincèrement inspirées par l’exemple de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Sources : https://castelosmedievais.blogspot.com/2013/08/como-pensa-um-nobre-proprietario-de-um.html
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