Jésus-Christ, dans son incarnation, dans sa nativité et dans toute sa vie, a volontairement accepté d’être anéanti par les autres.

Peut-on faire plus grand affront à un homme que d’être rejeté par ses concitoyens et de ne trouver dans son propre pays personne qui veuille bien l’héberger, ne serait-ce que pour une nuit ? C’est ce qui est arrivé à Jésus-Christ à Bethléem : tous, vieux et jeunes, hommes et femmes, nobles et roturiers, ont été logés ; seul Jésus, avec sa Mère, a été mis à l’écart de tous et contraint de voir les premières lueurs du jour dans une étable.

« Ce qui manifeste le plus clairement l’orgueil, c’est que je me vois honoré beaucoup plus que vous ne l’avez été, et cependant je ne suis pas content : l’état où je suis est vénéré en moi, et pour cela on me traite avec respect et vénération ; mais qui vous traiterait avec vénération, quand vous ne montrez rien que la condition d’un pauvre artisan ?

Malheur à moi, je veux être honoré plus que ne l’a été mon Rédempteur. Je le sais bien, ô mon Jésus, et c’est pourquoi je ne sais que faire ; ce désir des honneurs, qui vous est si odieux, et cette horreur que j’ai du mépris, qui vous est si abominable, sont si profondément enracinés en moi ; tout doit céder à ce monstre, votre honneur, le bon plaisir de votre Père éternel, le progrès dans la vertu, la sainteté de mon âme ; c’est une plaie que Vous Seul pouvez guérir, ô mon Jésus ! »

San Antonio María Claret, Ejercicios Espirituales de San Ignacio explicados por el Excmo. e Ilmo. Sr. D. Antonio María, arzobispo de Santiago de Cuba, Librería Religiosa, Barcelona 1859, p. 226 et 229.

Source : https://www.tesorosdelafe.com/articulo-1869-la-vida-del-divino-salvador-comenzo-en-medio-de-afrentas

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