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Les oeuvres sauvegardées de Notre-Dame : un vrai miracle

Les 19 et 24 avril 2019, au milieu des décombres encore fumants de Notre-Dame de Paris, les précieux tableaux de la cathédrale furent miraculeusement sauvés. Aucun n’a été détruit ou abîmé. Pendant les années consacrées à la reconstruction, ces œuvres ont été minutieusement restaurées, étudiées à la loupe et aux rayons ultraviolets et infrarouges. Aujourd’hui, elles sont exposées à la galerie des Gobelins avant de retrouver les murs de Notre-Dame à la fin de l’année.

Parmi les œuvres exposées figurent treize mays. Les mays sont des tableaux offerts chaque 1er mai entre 1630 et 1707 par la corporation des orfèvres de Paris, en l’honneur du mois de Marie. Ces œuvres étaient un hommage de dévotion et d’art, mais lors de la Révolution, les 76 mays furent dispersés. Certains ont été perdus, d’autres placés en province. Treize d’entre eux étaient encore dans Notre-Dame lors de l’incendie.

Ces mays, peints par des artistes comme Laurent de La Hyre, Charles Le Brun, Jacques Blanchard, et d’autres moins connus comme Mathieu Elias et Louis Testelin, constituent un ensemble d’une grande importance. Les sujets sont souvent tirés des Actes des Apôtres, marqués par l’esprit de la Contre-Réforme. L’exposition présente chaque œuvre avec sa citation scripturaire correspondante, nous incitant à approfondir notre connaissance de ce livre biblique.

La Nativité de la Vierge des frères Le Nain, bien qu’étant un tableau d’autel pour une chapelle latérale de Notre-Dame, est une véritable merveille. Sa simplicité et son absence de théâtralité baroque en font une œuvre inoubliable. La scène est complexe mais touchante, avec la nourrice s’apprêtant à allaiter la Vierge Marie, un ange séchant un lange près du feu, et saint Joachim regardant avec tendresse ce fruit inespéré.

Les grands décors de Notre-Dame comprennent également des toiles de Lubin Baugin, Ludovic Carrache, Jérôme Francken, Guido Reni et des fragments du Guerchin. La Tenture de la vie de la Vierge, bien qu’elle n’ait pas subi l’incendie, appartient à l’histoire de Notre-Dame. Tissée sur des cartons de Philippe de Champaigne, Jacques Stella et Charles Poerson, elle orne le chœur de la cathédrale de Strasbourg.

Il est bouleversant de penser que tous ces trésors, ces mays, le tableau des Le Nain et tant d’autres auraient pu disparaître le 15 avril 2019. Ces œuvres sont comme Notre-Dame elle-même : des rescapés.

Que leur préservation continue de nous inspirer et de nous rappeler la force et la résilience de notre foi.

Source : https://www.bvoltaire.fr/expo-epargnes-par-les-flammes-les-grands-tableaux-de-notre-dame-de-paris/

Source photo : Lubin Baugin, Public domain, via Wikimedia Commons

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