Le 26 novembre 2020 (TFP France) – Adeline le Gouvello, avocat à la Cour, revient sur la décision d’Emmanuel Macron de limiter « strictement » l’instruction à domicile à des « impératifs de santé », sous prétexte de lutter contre le « séparatisme islamiste ». Elle exprime son profond désaccord dans les colonnes de Valeurs Actuelles.
« La liberté, érigée au front de tous nos monuments républicains, deviendrait-elle bientôt lettre morte ? », s’insurge-t-elle. « L’exécutif aurait-il pris le pli de régler une question, non en s’attaquant au problème mais en supprimant les libertés qui s’y rattachent ? »
« L’annonce a consterné les familles des quelques 50 000 élèves scolarisés à domicile qui ne se reconnaissent nullement dans le tableau d’extrémistes religieux dépeints par le chef de l’Etat… »
« Au contraire, bien souvent, souligne-t-elle, le niveau atteint par les enfants ainsi instruits est plus que satisfaisant : réaliser avec un enfant le programme d’une journée d’école se fait beaucoup plus rapidement qu’au sein d’une classe d’une trentaine d’élèves, ce qui permet d’avancer plus vite et laisse du temps pour d’autres formes d’apprentissage : sport, nature (…) ».
De plus, fait remarquer Mme le Gouvello, « Le gouvernement serait bien mal venu de (…) critiquer les familles qui font le choix de l’école à la maison alors qu’il impose aux millions de familles françaises de le faire pendant des mois. Cette expérience a d’ailleurs rappelé un élément fondamental : au final, (…) ce sont bien les parents, et non pas l’Etat, qui se retrouvent à assumer leur enfant dans toutes les dimensions de leur vie… Les parents sont donc plus que fondés à choisir librement le mode d’instruction qui convient le mieux à leur enfant et leur famille. »
La professionnelle du droit dénonce le fait que cette décision du gouvernement viole plusieurs textes fondamentaux, comme la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, ou encore la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (« Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants » art. 26.3).Cette nouvelle loi serait « non seulement irrespectueuse de nos principes, elle serait inefficace : la loi offre déjà les moyens nécessaires pour lutter contre les dérives sectaires (…). Il conviendrait ainsi avant toute chose de les mettre en œuvre. (…) Le vrai problème semble donc se situer dans l’incapacité du gouvernement à faire respecter les lois par un petit nombre d’individus qui sont, semble-t-il, loin de constituer la majorité des familles ayant choisi l’IEF (Instruction en Famille)…», analyse Mme le Gouvello.Et de conclure : « la suppression pure et simple de l’instruction en famille paraît profondément injuste à bon nombre de parents qui respectent les lois et sont félicités par les inspecteurs de l’académie pour leur travail. Elle semble disproportionnée dans la mesure où, à cause d’un petit nombre qui ne respecte pas la loi, la liberté de tous est supprimée. »« A cet égard, il s’agit bien d’une mesure liberticide », estime-t-elle avec raison.
Source : https://www.valeursactuelles.com
Photo : Image par svklimkin de Pixabay
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