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Les religieuses en première ligne durant la Grande Guerre

C’est un fait historique peu connu, que Valeurs Actuelles a mis en lumière dans ses colonnes : la mission héroïque de religieuses au chevet des blessés lors de la Première Guerre mondiale.

“Dès 1914, ces dernières relèvent tous les défis. Leurs résidences se font hôpitaux militaires auxiliaires. La loi de 1905 ne vient-elle pas d’exclure les religieuses infirmières des hôpitaux publics ? Elles y retournent en masse. Tuberculose, typhus, obus, rien ne les arrête”, cite l’hebdomadaire en guise d’introduction.

La rédaction donne plusieurs illustrations de ces engagements aussi courageux que généreux : en Bretagne, par exemple, les filles de Jésus de Kermaria installent un hôpital dans leur maison mère de Plumelin. 

« Il nous faut refouler dans nos cœurs nos légitimes inquiétudes, nos propres angoisses , dira leur supérieure. Notre tristesse ajouterait à l’affliction de ceux que nous voulons soulager. Écoutons les plaintes et oublions-nous. »

C’est aussi le cas des filles de Sainte-Marie de la Présentation qui “soigneront des milliers de malades, dont des Belges, des Russes, des Sénégalais. L’enfer des tranchées, ces femmes le vivront aussi.”  Leur supérieure avait déclaré aux autorités de l’époque : « Général, nous sommes toutes à votre disposition, pour le service des blessés. » Un hôpital de 500 lits est alors créé dans leur maison mère de Broons en Bretagne. 

Valeurs Actuelles révèle aussi le témoignage des filles de la Charité, à Arras, en charge d’une institution d’enfants handicapés : « Nous reçûmes les premiers obus […] le 6 octobre 1914, peut-on lire dans l’un des cahiers de la Congrégation . […] les sourds-muets ne s’en effrayaient pas trop, ils n’entendaient rien ; mais les aveugles sentaient la mort suspendue au-dessus de leurs têtes […] . Il fallait habiter les sous-sols le jour et la nuit. Dieu veillait sur nous, pas un accident ne fut à déplorer. »

Certaines de ces vaillantes religieuses ont été décorées de la croix de guerre et de la Légion d’honneur pour actes de bravoure, comme sœur Gabrielle, mère supérieure des sœurs de Saint-Vincent-de-Paul de Clermont-en-Argonne, près de Verdun. Elles sont chargées de l’hôpital de ce lieu.

Le 2 septembre 1914, les Français et leurs blessés battent en retraite, les Allemands progressent, les obus tombent. Face au danger imminent, “le maire demande à sœur Gabrielle, de quitter les lieux. Elle se présente avec 42 vieillards auxquels on refuse des places dans les véhicules pour l’évacuation. La religieuse, aidée de quelques autres, décide de rester avec les vieillards. À partir de là, trains et ambulances vont “déverser” chez elles poilus meurtris, mais aussi Allemands blessés.”

“Du 22 au 29 février 1916, son hospice reçoit plus de 6 000 malades et blessés ! Elle obtient de l’envahisseur qu’il respecte la ville en échange des soins donnés par les sœurs aux Allemands et sauve l’hôpital de leurs feux”, relate l’hebdomadaire.

“Sœur Gabrielle a toutes les bravoures : mendier du pain à l’ennemi pour nourrir ses vieux et ses malades, supporter des simulacres d’exécution. Un jour, elle apprend la présence de 25 prisonniers français, détenus dans une école. Elle s’y rend et interpelle l’officier allemand : « Inutile de prendre votre revolver, vous allez me faire ouvrir la porte, me faire donner des brancards et des hommes, nous transporterons nos chers blessés, ce sera toujours 25 crimes de moins à votre actif.  Ce sera chose faite. »

“Comme Sœur Gabrielle, décorées ou pas, plus de 16 000 religieuses ont fait preuve d’une incroyable vaillance durant la Grande Guerre”, conclut l’article.

Source : https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/histoire/lheroisme-discret-des-nonnes-durant-la-grande-guerre

Source photo : https://pxhere.com/fr/photo/1050873?utm_content=shareClip&utm_medium=referral&utm_source=pxhere

Posted in Perspective Catholique

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