Sœur Maria de Agreda écrit dans la « Cité mystique de Dieu » (1670) que les trois Rois Mages qui sont allés à la rencontre de l’Enfant Dieu nouveau-né étaient originaires de Perse, d’Arabie et de Saba (Ps 71, 10).
Leur venue avait été prophétisée par David, et avant lui par Balaam, lorsqu’il annonce qu’ils verraient le Christ Roi et qu’une étoile naîtrait de Jacob (Nb 24,17), pour désigner Celui qui régnera éternellement dans la maison de Jacob (Lc 1,32).
Ces trois rois étaient des sages dans le domaine des sciences naturelles et connaissaient bien les Écritures du peuple de Dieu. C’est pourquoi on les appelait les Mages. Ils croyaient en la venue du Messie que les Hébreux attendaient, en raison de leur connaissance des Écritures et de leurs conversations avec certains Juifs. Ils étaient, en outre, des hommes droits et vrais, et d’une grande droiture dans le gouvernement de leurs États respectifs, ceux-ci n’étant pas si étendus que les royaumes d’aujourd’hui, se gouvernaient facilement par eux-mêmes et s’administraient avec justice.
Et comme les trois Rois n’étaient pas éloignés les uns des autres, ils se connaissaient et leurs échanges étaient empreints de vertus morales et portaient sur les sciences qu’ils professaient.
Sœur Maria de Agreda poursuit sa merveilleuse histoire en montrant comment un ange a parlé en rêve à chacun d’entre eux, les initiant aux mystères de l’Incarnation et de la façon dont le Roi des Juifs, Dieu et vrai homme, était né, et leur annonçant qu’il leur serait donné de ramener pour lui cette Étoile prophétisée par Balaam.
Lorsqu’ils se sont réveillés de leur sommeil, chacun a prévu le cadeau qu’il devait emporter avec lui : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Et afin de partir en toute hâte, ils préparèrent le jour même les chameaux, les tentes et les serviteurs nécessaires au voyage.
Chacun des rois, bien que venant de lieux différents, vit la nouvelle Étoile, qui était très brillante, mais pas autant que celles du firmament, car elle n’était pas très haute. En la suivant, ils se sont vite retrouvés. En chemin, ils ont confirmé ensemble les révélations qu’ils avaient eues.
Melchior marche devant. Il contemple sereinement les lueurs du portail qu’il vient de voir et lève la main dans un geste instinctif de respect et d’adoration.
Gaspard et Balthasar le suivent. Leurs visages sont levés vers le ciel, leurs yeux fixés sur l’Étoile. Leur attitude est droite et leurs mains sont jointes, confiantes, presque priantes. En eux, le souci de trouver Dieu.
Le respect, l’adoration, la confiance, l’esprit de prière, l’impatience de trouver Dieu et de garder leur cœur près de Lui.
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