Par Louis Dufaur
De la cathédrale Notre-Dame de Paris, magnifique dans les moindres détails, considérons d’abord les trois portes du premier étage, surmontées de belles ogives.
Sur chaque portail figurent plusieurs épisodes de l’Histoire sacrée, gravés de part et d’autre de l’ogive.
Au-dessus des portes ogivales, une rangée de statues. Non seulement satisfaite de décapiter Louis XVI, la Révolution française – dont l’infamie dépasse tout autre événement historique, à l’exception de la trahison de Judas – a incité les vandales à grimper et à détruire les statues.
Imaginez qu’il n’y ait pas la partie supérieure du bâtiment, mais seulement le rez-de-chaussée couronné par ce genre de balustre au-dessus des statues des rois. Même dépouillé comme cela, ce serait un bel édifice.
Notre Dame, vue de satellite
On peut aussi imaginer un autre bâtiment formé uniquement par la grande rosacée centrale et les deux côtés au-dessus des deux petites ogives supérieures.
Si cet ensemble se trouvait sur le sol, il pourrait aussi être la façade d’une très belle église.
On pourrait aussi imaginer chacune des pointes des tours du troisième étage transformées en oratoires et placées au rez-de-chaussée, et nous voyons que même séparément, elles seraient extraordinaires.
Sur la façade de la cathédrale il y a donc trois beautés qui se superposent mais la finesse des Français – le charme plus beau que la beauté – leur a fait pressentir que quelque chose manquerait si elle restait comme cela.
On voit un dôme derrière, et en haut une flèche – la célèbre flèche de Notre-Dame, qui donne une touche finale, une touche de légèreté, la grâce et la grandeur des tours inachevées.
Les tours de la cathédrale auraient dû être plus élevées, mais le gothique est mort par le souffle de la Renaissance et de l’humanisme, et donc elles n’ont pas été terminées.
Cependant, même comme cela, elles ont du charme et de la beauté.
Notre-Dame provoque une impression très agréable par le contraste entre la hauteur et la largeur du bâtiment.
Elle est gracieuse et légère, mais elle a quelque chose d’une forteresse.
Elle est mince, mais pourtant elle ne peut pas être considérée fragile.
Elle reflète bien la plénitude de l’esprit du Moyen Âge: hiératique et hiérarchique, sacré et ordonné, tout tourné vers le haut.
Le plus grand sérieux s’accorde bien avec la grâce et la délicatesse, et les plus beaux aspects de l’âme catholique apparaissent dans tous les sens, dans tous les recoins de la cathédrale.
(Auteur: Plinio Corrêa de Oliveira, 11 janvier 1989).
Source : https://catedraismedievais.blogspot.com/2013/09/notre-dame-os-mais-belos-aspectos-da.html?m=1
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