L’école française de jardinage a, avec le parc du Château de Versailles, un modèle prototypique de l’esprit qui régnait dans l’art français à l’apogée de l’Ancien Régime. Tout très bien aligné, aisé, imposant, mesuré et compté.
Celui qui regarde le parc de Versailles est dominé par une impression analogue à celle qu’il aurait si on voyait, dans la Galerie des Glaces du château, toutes les personnes alignées à leurs places dues, prêtes à danser un menuet; tout est prêt, en attendant le début de la musique. De même, on dirait que toute la végétation du parc est en arrêt, attendant le début d’un fabuleux menuet d’arbres, de feuilles et de fleurs.
L’école de jardinage anglaise est très différente : de nombreux grands et beaux arbres ; des parterres d’une jolie couleur vert émeraude, caractéristique de l’herbe en Angleterre.
Au sein de cet espace végétal, une note propre de rusticité champêtre dans ce qu’elle a de plus charmant. Dans ce paysage, l’ensemble offre les délicieuses surprises de ce qui n’est pas prévu, mais entièrement naturel.
Ce sont les délices intellectuels de l’ordre dans le jardin français, contrastant avec les délices sensibles d’un apparent désordre dans le jardin anglais. Étudiée et planifiée comme à l’école française, toujours selon une conception différente. Ce sont des manières d’être différentes, mais en fait ordonnées, de deux écoles de jardinage. ?
Source : https://www.tesorosdelafe.com/articulo-1106-jardines-franceses-e-ingleses
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