Par Louis Dufaur

Régine Pernoud, dans son livre  « Le Moyen Âge – Ce qu’ils ne nous ont pas appris » nous présente la vision d’un historien sur des femmes ordinaires, des paysannes ou de citadines, des mères de famille ou ouvrières.

La question est très vaste et les exemples peuvent provenir de différentes sources, telles que des documents ou des milliers d’autres détails récoltés au hasard et qui révèlent des hommes et des femmes à travers les plus petits actes de leur existence.

À travers des manuscrits de l’époque, il a été constaté l’existence de coiffeuses, de professions liées au commerce du sel, de meunières, de châtelaines,  de femmes de croisés, de veuves d’agriculteurs, etc. 

C’est avec des écrits de ce genre que l’on peut reconstituer, pièce par pièce, comme dans une mosaïque, le récit réel – très différent des romans de chevalerie ou des sources littéraires qui présentent la femme comme un être fragile, idéal et presque angélique ou diabolique – mais qui n’avait pas d’influence.

Des documents montrent que, dans de nombreux endroits, femmes et hommes ont voté dans des assemblées urbaines ou des communes rurales.

Voici un cas curieux : Gaillardine de Fréchou a été la seule personne qui, face à la proposition d’un bail aux habitants de Cauterets, dans les Pyrénées, par l’Abbaye de Saint-Savin, avait voté pour le Non, alors que toute la ville avait voté pour le Oui.

Dans les actes des notaires, il est très courant de voir une femme mariée agir pour elle-même. 

Ouvrir, par exemple, un magasin ou effectuer une vente, et cela sans avoir à présenter une autorisation du mari. 

Enfin, les registres fiscaux, depuis leur conservation, comme ce fut le cas à Paris à la fin du XIIIe siècle, montrent une multitude de femmes exerçant différentes fonctions : enseignante, médecin, apothicaire, plâtrière, teinturière, copiste, miniaturiste, relieuse, etc.

Source : https://gloriadaidademedia.blogspot.com/2019/07/a-mulher-comum-na-idade-media.html

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