Les chiffres sont accablants : moins de la moitié de nos compatriotes affirment croire en Dieu. Le sept avril dernier, le Vendredi Saint justement, le sondage réalisé pour Sud Radio, a révélé cette triste réalité : 44 % des personnes interrogées disent croire en Dieu en 2023, soit 5 points de moins qu’en 2021, et 12 de moins qu’en 2011.
Un échantillon de 1 006 personnes a répondu à la question : « Vous, personnellement, croyez-vous en Dieu ? ».
Les résultats de l’étude montrent que la tranche des 18-24 ans est la moins croyante, avec seulement 36 % de « oui », suivie de celle des 35-49 ans (38 %). Des chiffres relativement bas en comparaison avec les 47 % de jeunes ayant entre 24-35 ans qui se disent croyants. Dans les tranches plus âgées, 46 % des sondés croient en Dieu chez les 50-64 ans et 50 % pour les 65 ans et plus.
Pour la différence hommes/femmes, la frontière est quasi inexistante : 45 % des hommes et 44 % des femmes se disent croyants.
D’autres facteurs sont également déterminants pour cerner l’évolution de la foi dans la société française. Ainsi, la foi varie en fonction du revenu. Une majorité de croyants se situent dans la classe moyenne inférieure, avec 48 %, tandis que les moins croyants sont à la fois chez les plus aisés (40 %) et chez les plus pauvres (39 %).
Quant aux affinités politiques, sans surprise, les sympathisants de La France insoumise et d’Europe Écologie Les Verts ont le plus faible taux de personnes disant croire en Dieu, avec respectivement 42 et 31 %. Ce sont les sympathisants des Républicains qui remportent la palme de la foi, puisque 69 % d’entre eux croient en Dieu, rapporte l’hebdomadaire La Croix.
En 2023, 66 % des sondés sont plutôt d’accord avec l’idée que les religions peuvent contribuer à transmettre aux jeunes des repères et des valeurs positives, un chiffre en forte baisse puisqu’ils étaient 77 % en 2009.
Par contre, la foi paraît se cantonner à la sphère privée. Car à la question, « vous arrive-t-il de parler de votre religion ou de sujets se rapportant à la religion ? », 61 % ont répondu ne jamais en parler en famille tandis que 68 % ne l’abordent jamais entre amis.
Enfin, 48 % des sondés ont déclaré être plutôt d’accord pour dire que le message et les valeurs du christianisme sont toujours d’actualité. En 2007, ils étaient 51 % à adhérer à cette idée.
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