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« Sauver l’essentiel de Notre-Dame : son éternité »

Le 08 decembre 2020 (TFP France) - Pour l'historien Jean-Marc Albert, Notre-Dame de Paris « renferme un millénaire de notre Histoire. Elle ne nous appartient pas. La reconstruction à l’identique s’impose, (…) autant le faire pour de bonnes raisons. » Suite aux « projets disruptifs de verrière et de bancs lumineux » du diocèse de Paris pour donner une vision « contemporaine » à la cathédrale, l’auteur dévoile ses arguments dans une tribune publiée dans Valeurs Actuelles.

« Chaque cathédrale s’est bâtie sur les ruines d’une église déclassée ou détruite, rappelle l’historien. Au gré des avancées techniques, de l’enrichissement du rituel et de l’approfondissement de la spiritualité, la cathédrale a connu de nombreux aménagements (…). Mais toutes ces mutations étaient nimbées d’un respect évident de la dimension sacrée du lieu. »

« Notre époque a du mal à admettre que la cathédrale n’ait pu être consacrée qu’à la seule gloire du divin », regrette-t-il.

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Il s’agit d’une « œuvre théocentrée, dédiée à la beauté du culte rendu à Dieu, suggestion de la Jérusalem céleste en qui le monde s’humanisait en s’élevant. L’œuvre d’art, anonyme, souvent inaccessible au commun, n’existe alors que pour la louange du Très-Haut et non pour le contentement de la « liberté » de l’artiste. La Beauté est un don fait à la grandeur de Dieu. »

« Par sa matière, sa forme, son orientation, son acoustique, sa lumière, la cathédrale révèle le mystère de l’Incarnation, rencontre de la nature et la surnature, des hommes et de Dieu. Le vitrail n’est y pas seulement décor, il réfracte la lumière (…) comme la joie intelligible du Vrai nourrissant les fidèles.»

L’auteur déplore qu’ensuite, « Cette recherche du Beau connait une inflexion à la Renaissance qui glorifie le génie de l’artiste au détriment de celui de la Création avant d’être simplement effacée par le rationalisme des Lumières. Le temps médiéval obscur et corrompu doit être éradiqué (…) Ce dénigrement du « médiévalisme » contribue autant que la fureur iconoclaste au délabrement de l’édifice. »

« Depuis, l’Église s’est montrée avant-gardiste, autant en liturgie qu’en architecture, par l’ablation des chaires, retables et autres maîtres-autels ciselés (…). Cette manière de courir après le monde, qui ne le lui rendra jamais, doit inciter à la prudence concernant Notre-Dame », avertit l’historien.

« Reconstruire à l’identique, ce n’est pas seulement réparer une blessure, c’est signifier la force du lieu auquel nous nous sentons intiment liés. (…)»
Pour Jean-Marc Albert, ce « recours à l’identique aurait surtout comme vertu de permettre à l’Église, par le mépris ainsi affiché pour les modes du temps, de se ressaisir de cette part de tradition dont elle est censée être la garante. »

L’historien termine avec ces paroles de sagesse : « On ne rendra sans doute pas Notre-Dame à l’identique mais en évitant sa confiscation par les délires artistiques contemporains, on aura sauvé d’elle l’essentiel. Son éternité. »


Sources :    https://www.valeursactuelles.com/

Photo : @canva.com

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