Auteur du célèbre roman Les Piliers de la Terre, récit d’un bâtisseur de cathédrales, Ken Follett se confie lors d’un entretien au Figaro Vox.
Il témoigne notamment de ses sentiments lors du terrible incendie du 15 avril dernier qui a dévasté Notre-Dame. Ce jour-là, raconte-t-il, « je me suis couché en me disant que [le lendemain matin], il n’y aurait plus rien de Notre-Dame de Paris. Heureusement, ça n’est pas arrivé. Je me suis réveillé rassuré, et pour tout dire, étonné, que les murs soient restés debout. Les piliers de la terre ont tenu bon! Surtout les arcs-boutants est de l’église ont tenu, ce qui me plaît beaucoup, car l’église est tout particulièrement belle quand on la regarde de l’île Saint-Louis. Les bâtisseurs du Moyen-Âge étaient des maîtres ! »
La passion du célèbre romancier pour les cathédrale existe de longue date : « Lorsque j’ai commencé à visiter des cathédrales, il y a cinquante ans, je me suis demandé: pourquoi ? Pourquoi tant de démesure ? Tant de temps, tant d’argent consacrés à ces cathédrales ! Je me suis interrogé sur ce qui poussait ces hommes du Moyen-Âge à construire des monuments dont ils ne verraient pas l’achèvement de leur vivant. »
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Il découvre qu’au Moyen-Âge « la cathédrale avait un rôle religieux bien évidemment, mais pas seulement. C’était aussi un lieu où l’on enseignait. (…) Et quand une tempête advenait, tous les habitants de la ville se réfugiaient à l’abri des piliers de la cathédrale. Je me suis dit: quel beau sujet pour un roman! » A cette époque, souligne l’homme de lettres, « Paris n’était que l’île de la Cité, et Notre-Dame était son centre: c’était le cœur de Paris, c’était Paris ».
De cette profonde recherche surgit le « plus beau succès » de l’écrivain, Les Piliers de la Terre, « preuve que les gens aiment les cathédrales ! », fait-il remarquer.
Pour Ken Follett, « nos cathédrales nous connectent avec le passé, elles nous lient à notre histoire. Chaque jour, lorsqu’on passe devant ces édifices on peut se dire: « ça a été construit par mes ancêtres, et c’est à moi ». Les cathédrales créent notre sens de l’identité. Tout le peuple européen a senti que quelque chose mourait [le soir de l’incendie]. »
Notre-Dame, « c’est le symbole d’un patrimoine commun européen », conclut-il.
Es tan hermosa y seria! Es como un himno que, sonando sin que podamos oirlo, nos acompaña y protege. Porque establece los fundamentos de nuestra identidad. Y eso nunca deja de estar presente, como presente perpetuo. Como aquellos « Ambientes, costumbres, civilizaciones » que releemos para vivir elevados de estos días oscuros, rezando en medio de la esperanza y la paciencia que nunca debemos abandonar. Gracias por todo!!!